samedi 3 décembre 2016

Joséphine Baker (Catel et Bocquet)


Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l'idole des Années Folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s'impose comme la première star noire à l'échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d'Alexandrie à Londres. Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, Joséphine décide de se vouer à la lutte contre la ségrégation raciale. La preuve par l'exemple : au cours des années 1950, dans son Château des Milandes, elle adopte douze orphelins d'origines différentes, la tribu arc-en-ciel. Elle chantera l'amour et la liberté jusqu'à son dernier souffle.


Que voici un superbe roman graphique de 564 pages en noir et blanc sur une grande dame Joséphine Baker. Un vrai régal.

Après avoir lu des mêmes auteurs « Olympes de Gouge », je suis admirative de cette façon de raconter la vie et l'histoire de ces femmes hors du commun. Les dessins, les expressions retranscrites par les mimiques, les dialogues, tout cela donne vie à ce livre. On a l'impression d'entendre les chansons et les musiques de l'époque. 

Et quelle joie de vivre chez cette femme qui n'a pourtant pas eu un démarrage facile dans la vie. Fille aînée d'une danseuse de cabaret métisse afro-amérindienne de Saint Louis, elle subit la ségrégation raciale de l'entre-guerre en Amérique. Malgré toutes les difficultés rencontrées, elle sait néanmoins garder cette bonne humeur et cette envie d'aller de l'avant qui l'ont menée au succès que l'on connaît. 

L'aboutissement de tout fut cette fratrie arc-en-ciel qu'elle créa en adoptant 12 enfants de race et couleurs différentes et ceci avec son mari Jo Bouillon et qu'elle installa au château de Milandes en Dordogne dès les années 1950. Pour elle en plus de l'amour de ses petits c'était une façon de montrer que des enfants tous différents mais élevés ensemble sont tout à fait à même de dépasser leurs différences. C'était aussi un écho à sa lutte constante contre le racisme à laquelle elle avait déjà participé aux côté de Martin Luther King.

En somme un superbe livre, de belles planches, des dessins très expressifs et aussi une très belle histoire vécue. 
Et en annexe, à la fin du livre, un plus, on retrouve les biographies de tous les grands artistes ou amis qui ont jalonné son existence. 
Un coup de coeur.


Note : 5/5

1 commentaire:

  1. J'ai Olympe de Gouge dans cette version et je trouve ça fabuleux ^^

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