vendredi 24 mars 2017

Jane Eyre (Charlotte Brontë)

Jane Eyre, orpheline à dix ans, est maltraitée par les Reed chez qui elle a été placée. Envoyée à Lowood, une institution rigide, elle y souffre de privations et de nouvelles brimades. Elle s’y fait une amie, Helen Burns, emportée par une tuberculose due aux mauvaises conditions sanitaires de l’internat – tout comme Maria Brontë, morte en bas âge à Cowan Bridge.

Jane saura pourtant s’adapter et – tout comme Charlotte Brontë – devient professeur après six ans d’études. Une annonce passée dans un journal lui permet de devenir gouvernante : la voilà chargée de l’éducation d’Adèle, la protégée de Mr Rochester, riche propriétaire du château de Thornfield-Hall… dont elle s’éprend sans savoir qu’il est mariée à une folle enfermée au grenier. Elle l’apprendra le jour même de leurs noces…

Hors de toute geste héroïque, Jane Eyre se révolte à sa manière contre la fatalité de sa condition et, dans une certaine mesure, contre l’ordre social. Charlotte Brontë ne s’est jamais cachée d’avoir emprunté à sa propre vie dans ce roman (1847) dont le sous-titre français – Mémoires d’une institutrice – est éloquent. 

L'histoire de cette pauvre Jane nous captive jusqu'à la fin. Charlotte Brontë est une conteuse hors-paire. L'histoire est fluide débarrassée de toute longueur même si par moment on pourrait s'y tromper. Son récit tient la route, les personnages ont tous une personnalité bien à eux et Jane Eyre malgré son côté chétif est une jeune femme qui a du plomb. 

Pour un classique, on ne s'ennuie pas. 

Elle décrit bien aussi les différentes classes sociales mais avec beaucoup de justesse et de pudeur. Le relation à Dieu ou à la religion est très présente mais cela ne dérange pas. 


Note : 4/5

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