samedi 9 mai 2020

Jiazoku (Maëlle Lefèvre)



Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste réseau de mères porteuses vouées à approvisionner de riches chinois en mal d'enfants.

Kei, qui a été conçu pour un couple de Shanghaiens, n'a pas connu ses parents, morts accidentellement avant sa naissance. Il a grandi entre l'affection de sa mère porteuse et la défiance de Daisuke, qu'il considère comme son père. Jusqu'au jour où ce dernier lui révèle le secret de sa naissance et l'existence de sa sœur, restée en Chine. Kei entreprend dès lors de partir pour Shanghai, décidé à relier le fil de ses origines. Jiazoku : de « jia » en chinois et « kazoku » en japonais, deux mots qui signifient « famille ».

Sur fond de trafics et d'exploitation humaine, Maëlle Lefevre, dix-neuf ans, explore dans ce premier roman émouvant l'amour idéal qui unit parents et enfants.


Avec ce roman on plonge un peu... dans le monde des yakusas, mais surtout dans les relations d'enfants parents.
Quand la solitude ne rime pas forcément avec richesse et aisance financière quand on vit sans parents.
C'est un roman sur les liens qui unissent les parents/enfants, les frères et sœurs, les parents de substitution. L'amour et la tendresse ne sont pas toujours là où on les attend.
Dans ce monde de Yakuza, aimer est une faiblesse mais quand un petit garçon débarque inopinément dans votre vie tout peut basculer.
C'est ce qu'il va arriver à Watanabe Daisuke, terrible yakusa. Il va se créer une famille de substitution en parallèle de ses activités de truand.
Il aura Kei, petit orphelin déjà à peine conçu, An sa grande sœur d'adoption et Guan Yin prostituée au grand cœur et mère porteuse.
Au Japon on ne montre pas ses sentiments, tout est en pudeur surtout quand on vit dans ce milieu. Sentiment égal faiblesse jusqu'au dénouement où l'on se rend compte que c'est tout le contraire.
Immersion dans un milieu mafieux japonais, et dans un milieu aisé de Shangaï. Tout est sous contrôle alors que les volcans sont au milieu des cœurs.

Pour un premier roman c'est une belle réussite que nous livre là, Maëlle Lefèvre. Très belle découverte pour moi, j'ai beaucoup aimé. Très sensible, une belle description de certains quartiers de Tokyo, des modes de vie des japonais, de leur retenue en toute situation. Et surtout sur l'amour filial que ce soit une vraie famille ou une famille de substitution. A la fois dur et émouvant, très beau récit.




Il s'y passe beaucoup de choses à Kabukichô, quartier nocturne où pullule la pègre et les pervers. En effet, c'est la triste réalité, le monde des Yakuzas et le trafic d'enfants y est bien décrit. Au Japon, les Chinois et les Coréens ont souvent leur destin lié aux mafieux afin de pouvoir s'en sortir. L'argent les salit et ne leur donne pas forcément le bonheur en monnaie d'échange.

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