mardi 5 février 2019

L'étreinte de Némésis (Steven Saylor)



Rome, 72 avant J-C. Un maître a été sauvagement assassiné. Deux de ses esclaves sont en fuite. Sont-ils allés rejoindre Spartacus, qui vient de soulever les esclaves ? Trop simple, selon Gordien, l'enquêteur teigneux qui hante la Rome antique, depuis ses bas-fonds jusqu'aux villas patriciennes des hauteurs de la cité impériale. Pour résoudre cette nouvelle affaire, il lui faudra toute son astuce et l'aide de son fils adoptif, Eco. Pour faire triompher Thémis, Gordien ira jusqu'à s'approcher d'une porte de l'Hadès, le monde des Morts. Et c'est à ce prix qu'il deviendra le bras de Némésis, la déesse du Châtiment.



Dernièrement j'ai découvert Gordien, le héros, sorte de détective privé de la Rome Antique. Le sang de Rome se déroulait lors de la dictature de Sylla, avec L'étreinte de Némésis on se retrouve avec en fond de l'histoire, la révolte de Spartacus et la montée en puissance de Pompée et surtout de Crassus.

Donc lorsque le maître d'une villa patricienne est retrouvé mort, l'amalgame est vite fait avec la disparition de deux esclaves soupçonnés de l'avoir tué.

Crassus fait appel à Gordien pour résoudre l'affaire.

A côté du polar, il y a la partie culture romaine très intéressante. Les us et coutumes, la façon de manger, les mets servis, les habitudes vestimentaires, les rites funéraires… mais aussi l'appréciation des Romains sur la nature des esclaves, les considérant comme de vulgaires biens sans âme ni droit. Et cela que ce soit au sein des propriétés agricoles, qu'au sein des galères romaines, ou même dans la vie quotidienne.

Intéressant petit polar, l'écriture de Steven Saylor est toujours aussi agréable et l'auteur fait vraiment preuve d'érudition, on apprend un tas d’anecdotes sur la façon dont la révolte de Spartacus s'est développée ainsi que sur d'autres révoltes d'esclaves. Sur la vie de Crassus et de sa montée en puissance par l'argent et son désir de pouvoir. Où l'on commence aussi à parler de Pompée.

On y rencontre aussi une sybille qui donne un petit côté fantastique, irréel qui nous montre combien la croyance dans les dieux romains est très omniprésente.

En somme un agréable moment de lecture historique.

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