jeudi 21 mars 2019

La face des eaux (Robert Silverberg)



Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies. Mais lorsque l'armateur Delagard commet l'irréparable, les Gillies décident de chasser les humains. Où fuir ? L'espace est inaccessible. Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu'à se confier à l'océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l'autre côté du monde. S'il existe...Robert Silverberg, l'un des plus grands écrivains américains de science-fiction, nous donne ici un de ses plus beaux romans d'aventures et de mer, dans la veine de Joseph Conrad.


La Face des eaux (The Face of the Waters) est un roman de science-fiction de Robert Silverberg appartenant au genre Planet Opéra publié en 1991.
L'auteur est né le 15 janvier 1935 à Brooklyn (New-York). Romancier et nouvelliste américain.

C'est à travers le challenge Robert Silverberg, que je me suis enfin décidée à reprendre la lecture de ses romans. Jusqu'à présent je n'avais lu que Roma Aeterna que j'avais bien aimé.

Cette fois-ci c'est une toute autre situation, un groupe d'humains en exil de la Terre qui a explosé plusieurs générations auparavant, se retrouve donc sur une planète océan Hydros, dépourvue de terre. Même toujours après cinq générations, l'adaptation de l'humain est très difficile au contact des Gillies, les autochtones de cette planète les acceptent tout juste, du moment qu'ils ne se côtoient pas. Ils sont réfugiés sur des îles artificielles créées par les Gillies

Ce monde, Hydros, héberge de nombreuses créatures dont certaines sont plus ou moins intelligentes et semblent toutes reliées entre elles.
Suite à une grosse bévue de l'un des humains de l’île, la petite communauté dont fait partie le héros principal Lawler, médecin de son état, se retrouve doublement en exil, car chassée de l'île artificielle qu'ils ont toujours connue.

Je n'en dévoilerai pas trop, sur l'histoire, il vaut mieux la découvrir, car ce sont de nombreuses descriptions de faune, de flore toutes plus extravagantes les unes que les autres, mais grâce à l'écriture de Robert Silverberg, que j'aime beaucoup on a l'impression de les voir apparaître devant nous. C'est très coloré, très angoissant, car on ne sait jamais ce qui va tomber sur la tête de nos héros.
Ce sera un voyage très dépaysant, très compliqué, où les incidents alternent avec les périodes de calme pendant lesquels les passagers du bateau se confrontent autour de considérations philosophiques, religieuses, sociétales.
On y découvre un tas de métaphores d'origine bibliques. On sent une recherche métaphysique de l'auteur à travers ses héros.

J'ai bien aimé ce roman, c'est un récit lent, plein de descriptions mais ponctué de scènes d'action : confrontation avec les Gillies, attaque du navire par différentes créatures, tempêtes et trombes d'eau et puis la Face des eaux.
Tous ces éléments nous éclairent sur la personnalité, les buts, les doutes et les délires de chacun des personnages.
Un personnage central, Sundira, la petite amie de Lawler, pose aussi les bonnes questions sur le pourquoi, le comment sur la planète et ses habitants. Je pense que d'eux tous c'est elle qui s'approche le plus de la nature de cette planète dans sa volonté de comprendre le tout.

Chouette livre, mais un peu lent pour moi. Il faut prendre le temps de l'assimiler niveau faune et flore et aimer les voyages maritimes. L'action est quand même présente, on se sent sur le chemin d'une quête. Et que donnera-t-elle ? Je vous laisse le découvrir.

Très bon moment de lecture.

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