mercredi 30 septembre 2020

Grand large (Dourvac’h)

 




« Regarder la mer empêche de mourir. Je lai ressenti la première fois ce printemps dernier. J’ai regardé l’heure à ma montre : des puits de lumière dansaient à la crête des vagues. J’ai dû fermer les yeux un moment À qui confier pareils secrets ? Môminette chantonne près de moi, s’en donne à cœur joie sa petite chanson bien en tête Ne s’occupe pas du reste Accoudée à sa petite table de camping gondolée petit bras blanc recourbé sorti dune manche de robe fleurie : Clara dessine. Un beau motif pour moi, son père et peintre en devenir » Bruno Josse, « artiste-père », Clara et le petit disparu Station balnéaire du bout du monde : peintre raté, alcool, solitude, folie, amour qu’on espère encore... Pourra-t-on jamais revenir indemne du Royaume des Morts ?

132 pages




Court roman sur la recherche d’un enfant perdu, disparu en l’espace de quelques secondes, perte immense dont Bruno peintre de son état a du mal à se remettre. Quel parent ne le serait pas ? En plus du chagrin, il y a la culpabilité d’un père qui pour un moment d’inattention a perdu son trésor, la chair de sa chair. C’est la déchéance, l’alcool, le sentiment de son inutilité. L’amour est pourtant à sa portée mais aura-t-il la force de chasser ses démons. Sa petite fille l’inspire dans le choix de ses tableaux. Sa douceur, son espièglerie, son innocence d’enfant lui est un baume au cœur qui l’entraîne à aller de l’avant.

Roman tout en prose, plein de poésie qui touche au cœur et nous rend malheureux pour Bruno. L’auteur a su retranscrire les sentiments de ce père perdu dans les affres de l’alcool et de la perte de son enfant.

J’ai beaucoup aimé aussi retrouvé les paysages de cette mer que j’adore et m’inspirent aussi très souvent ses sentiments de Grand large. Ce vent qui nous porte et nous emmène très loin comme un oiseau épris de liberté.

Première découverte de cet auteur qui m’a été conseillé par une amie babéliaute Siabelle. Belle écriture.

2 commentaires:

  1. Merci pour ton avis. Celui-ci transpire la tristesse pour ce sujet si difficile.

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    1. Oh oui, rien de pire que la disparition d'un enfant. Le livre est très touchant.

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