lundi 17 février 2020

Marlène (Hanni Münzer)



Allemagne, juillet 1944. Marlène se souvient de son passé, celui qui a fait d'elle l'une des femmes les plus recherchées du Reich. Après Au nom de ma mère, Hanni Münzer nous dessine le portrait d'une femme courageuse, prête à tout abandonner pour changer le cours de l'Histoire.
Qui est la véritable Marlene.

Munich, juillet 1944. L'une des femmes les plus recherchées du IIIe Reich se tient face à la maison bombardée de Deborah et de son frère, qu'elle croit enfouis sous les décombres. Si elle était arrivée la veille, Marlene aurait pu les sauver.
Mais qui est au juste cette femme ? La veuve d'un notable connu pour ses sympathies nazies ? Une actrice en devenir ? Une résistante ?
Marlene va devoir prendre l'une des décisions les plus difficiles de sa vie : épargner la vie de millions de personnes... ou sacrifier l'homme qu'elle aime.
Dans le sillage d’ Au nom de ma mère, ce roman s'attache au destin d'une femme courageuse, confrontée aux soubresauts de l'Histoire.

Prix Skoutz, du meilleur roman historique


Quand j’ai reçu ce livre, tout de suite je me suis dit qu’il valait mieux lire le premier : Au nom de ma mère ce dernier posant bien tous les personnages. Et j’ai bien fait. Du point de vue de la chronologie de l’histoire et de l’Histoire c’était plus explicite.

On assiste dans le premier à l’entre deux-guerres à la montée du nazisme et d’Hitler ainsi qu’à la discrimination mise en place contre les juifs.

Dans Au nom de ma mère c’est surtout l’histoire de Deborah qui est contée, dans Marlene c’est celle d’Anna Von Dürkheim alias Greta Jakob alias Marlene de son nom d’espionne pour la résistance allemande.

J’ai dévoré ces deux livres d’une traite et j’ai adoré.
Ce sont des romans avec des personnages principaux fictifs, mais l’ambiance de l’époque est bien retranscrite. On sent la chape de plomb qui a envahi l’Europe mais aussi l’Allemagne. Tout le monde a peur, et la peur n’est pas toujours bonne conseillère. Certains préfèrent se mettre du côté du plus fort et ainsi commettent des atrocités ou ferment les yeux sur l’innommable et d’autres s’élèvent contre la tyrannie avec conviction mais en paient la plupart du temps le prix fort.

Dans le premier tome l’action se passe essentiellement en Allemagne dans le deuxième nous sommes le plus souvent en Pologne à Cracovie. Ainsi qu’à Auschwitz.

Marlene est une héroïne comme on les aime. Forte, déterminée, astucieuse, courageuse et pleine de ressources. Malheureusement cette guerre ne l’épargnera pas ni dans son corps ni dans son esprit. La reconstruction sera difficile.

L’auteur nous conte donc cette histoire parfois à la manière d’un roman, parfois comme un journal. La plupart des chapitres commencent par de courtes citations d’hommes célèbres ou d’articles de journaux. L’ambiance est ainsi ramenée à la réalité de l’époque.
Certains faits évoqués sont des nouveautés pour moi et pourtant j’en ai lu pas mal sur cette période tourmentée.

Pour moi un excellent livre, romancé il est vrai mais poignant par le fait que ce soit une auteure allemande qui l’ait écrit et l’on sent que le sujet a été creusé et bien travaillé. C’est aussi un livre en hommage à tous ces morts inconnus déportés, torturés, résistants de la première heure bien avant le début de la guerre car en Allemagne la résistance a vu le jour dès l’accession au pouvoir d’Hitler et de ses premières exactions.

C’est aussi un livre qui porte haut les valeurs de l’amour universel entre les hommes et contre les discriminations aussi bien ethniques, raciales qu’entre hommes et femmes. Un vibrant hommage à toutes ces femmes qui ont mené à leur manière le combat contre l’injustice de l’époque.

Un très grand merci aux Éditions l’Archipel et Mylène pour cette très belle découverte.

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