jeudi 8 octobre 2020

Les caves du Potala (Dai Sijie)

 


Dai Sijie nous fait pénétrer dans un univers d'harmonie et de méditation, nourri par l'évocation d'une tradition séculaire, très raffinée, que l'écrivain connaît à la perfection. Les passages sur la peinture, sur les couleurs, sur l'art tibétain qui met en communication le monde sensible et celui de l'esprit sont souvent extraordinaires, d'une sensualité étonnante. Ce nouveau roman de l'auteur de Balzac et la petite tailleuse chinoise procure un sentiment de dépaysement absolu dans l'espace et dans le temps.



Bstan Pa ancien peintre attitré du 13ème Dalaï-lama, se retrouve en 1968, aux mains des gardes rouges chinois, qui après l’invasion du Tibet, saccagent tout : moines, monastère, réfractaires au nouvel ordre, ils détruisent tout ce qui représentent l’art Tibétain depuis des siècles. Triste destinée pour toutes ces œuvres d’art, archives, tankas, et livres sacrés. Tout est brûlé. En en plus ils veulent avilir encore plus les intellectuels ou les artistes comme Bstan Pa qui fut un grand peintre de tankas, apprécié de tous les hauts dignitaires tibétains.

Ce livre est une alternance entre passé et présent. Le pauvre homme est torturé pour lui faire avouer des faits totalement faux sur le Dalaï-lama. Sa foi toujours présente, son passé lui revient en mémoire et nous fait assister à toute la beauté remplit de sérénité de son art.

Ce livre est à la fois plein de sensibilité, de poésie mais aussi malheureusement elle côtoie de plein fouet la cruauté de l’homme.

Livre fort intéressant sur les subtilités de l’art Tibétain.

2 commentaires:

  1. Merci pour ton avis. Un livre qui semble dur mais qui me tente beaucoup. Hop dans ma PaL

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    1. Oui en effet Kyni, il y a des moments extrêmement durs, c'est un livre aussi très descriptif de l'art tibétain.

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