vendredi 18 novembre 2016

Les dames blanches (Pierre Bordage)

Une étrange bulle blanche d’une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l’ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d’Élodie. D’autres bulles apparaissent, grossissent, et l’humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent.Seule l’ « absorption » de jeunes enfants semble ralentir leur expansion…La peur de disparaître poussera-t-elle l’humanité à promulguer la loi d’Isaac ? Mais peut-on élever un enfant en sachant qu’il vous sera arraché à ses trois ans ? Camille, qui a elle-même perdu un fils, et son ami Basile, d’origine malienne – ufologue de son état – vont essayer de percer le mystère des dames blanches afin d’éviter le retour à la barbarie.
Un livre poignant, dans lequel Pierre Bordage donne toute la mesure de sa passion pour les grands mythes fondateurs de l’humanité et sa haine des fanatismes.

Pour tenir mon challenge Bordage je me devais de lire un dernier livre de cet auteur. Avec quelques amis Babeliautes, nous avons choisi « Les Dames Blanches », et je dois dire que je suis un peu déçue par cette histoire. 

Le thème choisi aurait pu être très intéressant, imaginons des entités inconnues qui capturent les petits de moins de quatre ans et cela sur plusieurs décennies. On voit les humains comme toujours se retrancher dans leurs certitudes du refus de ce qui leur est inconnu et commettre des lois iniques et totalement inutiles. 

Il m'a fallu arrivé à la moitié du livre pour trouver un semblant d'intérêt à la narration, j'avais l'impression de m'engluer dans un univers totalement insipide, dans le quotidien des différents héros qui se succédaient. Le point d'ancrage dans tous ces personnages, étaient Camille et Basile.

Et puis, au fur et à mesure de la lecture, la barbarie, l'ineptie des gouvernants qui promulguent des lois totalement arbitraires et qui nous rappellent les sombres heures de la dernière guerre mondiale, avec ses milices et tout le toutim, m'ont mise en colère. 

Pour Pierre Bordage, qui n'a vraiment pas l'air d'avoir foi en l'humanité, l'homme, la société serait capable pour soi-disant sa survie, de menez à l'abattoir de petits êtres sans défense, au titre de la soi-disant survie de l'espèce. Cette histoire m'a beaucoup remuée, étant mère et grand-mère, je ne peux supporter que l'on ait une vision telle de sacrifier ce qu'on a de plus précieux au monde : nos enfants.

A travers cette histoire on voit l'humanité se déliter dans ses compromissions et certitudes.

J'en suis à mon cinquième livre de Pierre Bordage, et je dois dire qu'il me met mal à l'aise dans ses certitudes que tout est mauvais ou presque dans l'homme. Il ressort toujours bien sûr quelques exceptions, mais elles sont rares. Sa vision de notre futur est franchement très pessimiste. Un peu d'espoir dans tout cela ferait du bien.


Note : 3.5/5


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