dimanche 4 novembre 2018

La nuit des écluses (Bernard-Marie Garreau)



Cette nuit-là, le père Jean est réveillé en sursaut par un appel anonyme qui lui annonce la présence d'un cadavre aux écluses de Sarveilles, derrière la faculté. Ce sont en réalité deux corps que notre flic en soutane et son ami le commissaire Marcel Durand découvrent sur le terrain vague. Une nouvelle enquête qui va mettre en scène un notaire véreux, un ancien légionnaire, une vieille prostituée extralucide, une professeur nymphomane, un étudiant bohème, une princesse russe, les phénomènes de foire du Café des Mariniers, et la liste n'est pas close... Mais qui donc a tué Gérald de Beaudricourt et Natacha Leonidov ?

Envolume Éditions (16 novembre 2018)


Tout d'abord un grand merci à Babelio et les éditions Envolume de m'avoir choisie pour découvrir lors de la dernière masse critique et en avant première, le troisième tome d'un flic en soutane. Le livre paraîtra le 16 novembre prochain.
Il est mentionné qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux tomes précédents : Un diplôme d'assassin- un Flic en Soutane Saison 1 paru en 2016 et Litanies pour des Salauds - un Flic en Soutane Saison 2 paru en 2017.

Les histoires étant indépendantes, je suis donc partie à la découverte du Père Jean et de son acolyte le commissaire Marcel Durand dit « le Gros »….
Nous nous retrouvons à l'époque post 1968 dans le milieu universitaire de Sarveilles. Un double crime vient d'être commis et ce sont nos deux compères qui mènent l'enquête.
Le Père Jean n'est pas un curé comme les autres, il croit profondément en Dieu, mais émet de solides réserves vis à vis des religions. Pas commun vous me direz, mais en plus il a une femme Sophie et un fils de 15 ans, non connus par les autorités ecclésiastiques, ainsi qu'une maîtresse Angéline (ancienne bonne-sœur). Drôle de paroissien ….
Et pourtant, il ne défroque pas et enseigne les lettres à Saint-Sigismond.

Dans ce tome 3, l'histoire se passe dans le milieu estudiantin de l'époque ainsi que dans un bar « Le Café des Mariniers » où l'on retrouve des frères siamois, leur femme, des étudiants, un éclusier et un ancien légionnaire totalement alcoolique. On y côtoie donc toute la misère du monde et le côté post soixante-huitard. La narration est très particulière avec une alternance avec un langage à la San-Antonio (préparez le dictionnaire d'Argot – on devine à la lecture la signification et certains termes me sont revenus en mémoire ;-), et avec un langage châtié des professeurs d'université très portés sur leur matière d'enseignement. En l’occurrence l'évolution de la langue, la sociologie et la philosophie.
Le Père Jean lui, pratique allègrement les deux langages.. et comme en plus il porte la soutane, les gens se confient facilement à lui. Ce qui facilite l'évolution de l'enquête.

Original comme polar. Très gouailleur et pittoresque. Il m'a fait l'effet d'un film noir des années 50/60 en noir et blanc. Le côté glauque de certaines situations et environnements fait peser une atmosphère très particulière sur l'histoire.

Je pense pouvoir dire que je l'ai lu facilement malgré le langage argotique avec lequel je ne suis pas très familière. Mais l'histoire suit un cheminement d'enquête qui nous fait faire connaissances avec un tas de personnages plus ou moins attachant. Le suspens est là, certaines situations me semblent un peu tirées par les cheveux, mais je dois dire que j'ai bien aimé me plonger dans cet univers très farfelu mais plein de tolérance.

1 commentaire:

  1. Je suis en pleine lecture de ce livre. Comme toi, j'ai un peu de mal avec certains mots que je n'avais identifiés comme de l'argot (je pensais que mon vocabulaire était pauvre). Cela m'oblige à lire certaines phrases plusieurs fois.
    Je suis qu'à la page 77, il y a encore des pages à lire avant ma chronique.
    J'ai lu rapidement et en biais ta chronique pour ne pas être influencée.
    Bonne soirée, FLaure

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