Les déserteurs temporels, 1 Fugues dans le temps (Robert Silverberg)

Vous ne supportez plus ce vingt-cinquième siècle surpeuplé et pollué. Vous êtes chômeur de quatorzième classe, la plus basse. Une seule solution, fuyez dans le temps.
Grâce à l’invention de Lanoy, devenez un déserteur temporel. Au risque des paradoxes.Robert Silverberg est l’une des plus grandes figures de la science-fiction américaine.

« Les déserteurs temporels » est un roman de 1967. Il nous ramène à l’évolution de notre planète en 2490, avec une surpopulation, un taux de chômage d’ampleur phénoménale. La pollution est présente aussi à grande échelle. Les hommes sont classés et récompensés en fonction de leur degré d’utilité sociale. En apparence l’ordre règne.

Jo Quellen est un modeste fonctionnaire de 7ème classe qui travaille pour le secrétariat criminel. Un beau jour on lui confie la mission de localiser le fauteur de trouble qui transfère des hommes en mal d’une autre vie vers le passé, un passé proche à moins de 400 ans ou peut-être plus…

Jo Quellen, au fur et à mesure du livre, on s’y attache. On le voit évoluer dans une société qui ne lui plaît absolument pas, il a besoin d’air, de solitude comme beaucoup de ses concitoyens. Cette mission le révélera au plus profond de lui-même. D’homme docile au système on le voit passer à des choix plus risqués.

J’ai bien aimé ce petit roman de Robert Silverberg, plus que le voyage temporel c’est notre planète qui est mise en avant, ce qu’elle pourrait être si rien n’est fait pour diminuer la démographie, la pollution, l’exploitation à outrance de nos ressources et surtout le pouvoir aux mains d’un cercle très restreint qui ne fait rien pour améliorer la situation.
Une vision précoce de l’auteur vers un monde que l’on voit nous même apparaître…
La personnalité des personnages est très fouillée et nous montre la désillusion de chacun du plus bas au plus haut de l’échelle. Même le pouvoir n’apporte plus le bonheur. Triste résultat d’une société trop en tout…
Un deuxième tome m’attend très prochainement.

Livre lu dans le cadre du challenge Robert Silverberg