Peuplé de personnages qui sont autant d'écorchés vifs, «Sunset Park» explore les capacités de dévastation des traumatismes enfouis lorsqu'ils se trouvent relayés par la cruelle évolution des sociétés matérialistes contemporaines. Ou comment, sept ans après l'effondrement des Twin Towers, la crise des subprimes porte un nouveau coup au rêve américain et oblige les individus à une radicale révision de la manière d'appréhender leur propre histoire.
Miles Heller est un fils de… d’un éditeur New-Yorkais très en vue et d’une actrice célèbre. Il est très cultivé, brillant étudiant, on peut dire qu’il a toutes les cartes en mains, mais voilà un traumatisme familial lui fait changer de route.
Il quitte tout et sa famille et se retrouve dans différents états d’Amérique à vivoter et se chercher une nouvelle vie. La dernière en date se trouve en Floride, il y rencontre une toute jeune fille de 17 ans Pilar, en qui il met tout ses espoirs, il l’aide dans ses études, et ils s’aiment.
C’est l’époque de la grande crise des subprimes. Miles est chargé de déménager et de nettoyer les maisons abandonnées par leurs propriétaires ou plutôt brader par les banques qu’ils ne peuvent plus rembourser. Métier cruel en soi.
Sa vie va prendre encore un nouveau tournant et il retourne à New-York, à Sunset Park, dans une maison délabrée avec trois autres squatteurs, tout cela dans l’illégalité.
A eux quatre ils forment un petit groupe très soudé. Ce sont tous des écorchés de la vie, de la société. Des êtres qui auraient dû avoir tout pour réussir, mais qui ont été cassés par le manque d’argent et par une société du chacun pour soi.
J’aime beaucoup l’écriture de Paul Auster, surtout quand il raconte nos héros, il nous fait rentrer dans leur tête, il nous parle de leur désillusions, de leurs frustrations, de leurs désirs mais aussi de leurs aspirations.
Triste constat d’une société de jeunes très instruits mais sans devenir.
C’est aussi une histoire d’amour entre un père et son fils, émouvant. Des réflexions profondes et qui font mouche.
Le seul bémol pour moi qui ne suit pas très au fait des championnats de Base-ball, sport national américain d’avoir dû passer quelques descriptions de grands joueurs et de leur devenir. Déjà que je ne suis pas une fan de football, imaginez ;-)))
Une lecture somme toute pas très optimiste surtout que la fin se pose en fin ouverte, positive ou négative, il va falloir que je me l’imagine.
Merci pour ton avis.j'ai tenté une fois ce auteur mais je n'avais pas accroché ? Il a pourtant une belle écriture.
RépondreSupprimerOui en effet j’ai bcp aimé son style d’écriture. J’en lirai certainement d’autres..
RépondreSupprimer