En 1970, Norman Spinrad imagine un voyage dans les abîmes de la civilisation américaine défunte États-Unis, XXIIe siècle. 200 ans après « La grande panique», l' Amérique n est plus que l'ombre d elle-même. La nation qui avait mené l'homme sur la lune est aujourd’hui un pays sous-développé livré à l'industrie touristique. Les immenses mégalopoles, qui symbolisaient autrefois la grandeur et la puissance du pays, ne sont plus que ruines livrées à une pollution mortelle. Mike Ryan, guide et pilote indigène, s'apprête à mener son groupe de touristes des représentants de l'élite africaine dans ce qu'il reste de New York.
Paru en 1970, Continent perdu nous raconte une civilisation puissante, ramenée à un pays en voie d'extinction à cause de sa mortelle pollution.
Les rapports de force se sont inversés, et les Africains sont les hommes forts de ce XXIIIème siècle face aux descendants des Américains de l'âge d'or de l'Espace.
Le récit à deux voix, nous donne deux points de vue, le premier, un homme africain, professeur d'histoire qui considère son excursion comme un sujet d'étude, et le deuxième le pilote autochtone qui ne rêve que d'air pur et d'espace pour finir sa vie.
A travers les yeux des touristes et du pilote, on assiste à une très belle « excursion » à travers les vestiges d'une Amérique détruite, réduite à néant par la pollution. On y parle de grande panique sans trop savoir en quoi elle consiste, ce qui est bien dommage. Mais rappelons-le, ce livre est une nouvelle qui par définition est courte.
Mais un tas de problématiques y sont néanmoins abordés : racisme, écologie, pollution, tourisme malsain, chute d'une société qui se croyait invincible.
Pour tout dire à travers cette lecture commune, je découvre un auteur bien engagé pour son époque, et qui nous annonçais déjà les dérives de notre monde moderne, avec son racisme, sa pollution et ses déplacements de population.
Et surtout à savoir que le futur d'hier peut vite devenir notre présent. Soyons vigilant.
Très bon petit livre, très édifiant.
Note : 4/5
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