lundi 1 février 2021

Les aventures de Léandre Lafforgue, 4 Les Mécaniques du crime (Sylvain Larue)

 



1853, hiver de l’Amour, printemps de la mort... Aux premiers mois du Second Empire, Paris est en liesse : Napoléon III se marie ! Mais au soir même des noces, une explosion meurtrière vient endeuiller la lune de miel impériale... et ce n’est que le commencement. Durant les semaines qui suivent, des bombes sont retrouvées un peu partout dans la ville. Au son d’une mystérieuse petite musique, tantôt accomplissant leur macabre dessein, tantôt rendues inoffensives, toutes sèment la panique parmi la population. Au Goupil et à ses agents de la Noble Cour revient la charge d’enquêter pour arrêter le mystérieux criminel qui signe ses méfaits d’un dessin de Cupidon et dont les actes pourraient bien nuire à certaines alliances politiques et commerciales entre la France et le Royaume-Uni. Mais, au grand effroi de Léandre Lafforgue, l’enquête pourrait révéler bien plus que de simples actes de terrorisme, et le conduire à trahir des êtres qui lui sont chers.



Et voilà, je viens de terminer le quatrième tome des aventures de Léandre Lafforgue : Les mécaniques du crime. Le titre est tout un programme, le terrorisme à l’époque de Napoléon III prend déjà la forme de ces engins explosifs qui font tant de dégâts à notre époque.

L’Amour, c’est ainsi que s’appelle un virtuose de la mécanique fine horlogère, et aussi spécialiste en ébénisterie et chimie. Avec tous ces dons, il aurait vraiment pu faire autre chose que de faire sauter ses machines infernales à tout vent dans Paris. Il tue et frappe les esprits de terreur.
Ce sont nos amis de la Noble Cour, Léandre, Charles et leurs nouveaux compagnons qui sont chargés de le retrouver et de le mettre hors d’état de nuire. Cette course poursuite va réserver beaucoup de surprises à Léandre, le suspens est bien mené.

La narration se passe aussi bien au niveau de Léandre que du terroriste et de ses complices. On ne sait pas qui ils sont, et c’est cela qui est bien trouvé je trouve car on suit en temps réel les rebondissements des deux côtés.
L’enquête va de Paris vers l’Italie, deuxième pays de Léandre, son père biologique étant originaire de ce beau pays. Pays qui en 1850 est occupé par les Autrichiens, et comme de bien entendu, les Italiens se font leur résistance à leur manière ; des réseaux et carbonaros sont à l’œuvre.

Où l’on voit aussi Léandre, toujours au service de Napoléon III bien qu’il n’apprécie guère que son mentor ait rejeté la République pour l’Empire. Notre héros est devenu plus caustique, endurci, ses sautes d’humeur peuvent le rendre inquiétant et très dangereux pour qui lui déplaît, ou qui contrevient à la loi. Charles Lettellier, son ami Rouënel le seconde à merveille. La Noble Cour s’est étoffée de nouveaux membres et a de nouveaux locaux plus en adéquation avec sa mission. Sorte de police secrète du pouvoir en place, elle ne dépend que de l’Empereur et les missions les plus délicates lui sont confiées.

On sent toujours autant que Sylvain Larue a fouillé son sujet. Des anecdotes de l’époque, faits divers sont relatés à travers la presse. La peine de mort est appliquée très sévèrement, l’assassin s’il est pris est sévèrement puni, la plus part du temps par la guillotine.
L’auteur prend son temps pour poser son histoire et la développer et c’est ce que j’apprécie. La psychologie des personnages est très fouillée et l’on comprend leurs motivations bonnes ou mauvaises.
En somme une belle suite aux trois précédents tomes. Il me reste le cinquième que je ne saurais tarder à commencer.

Merci aux Éditions De Borée pour leur confiance et pour la découverte de cet auteur.

2 commentaires:

  1. Je vois que tu te regales!!Perso l'époque ne m'attire pas. Mais merci pour ton avis

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    1. C’est moi qui te remercie de lire mon avis et de laisser tes petits commentaires. Ça fait toujours plaisir 😉

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