Une grande partie de son œuvre littéraire témoigne et raconte ce qu’elle a vu et vécu dans les camps de la mort.
« Ceux qui avaient choisi » a un caractère autobiographique, elle met en scène trois personnages principaux : Françoise (le double de Charlotte), Werner, un ancien officier allemand et en rétrospective Paul, le mari fusillé de Françoise.
Françoise raconte la guerre et ses horreurs, elle française, résistante, communiste et déportée. Lui est un ancien officier allemand, 50 ans, universitaire qui écrit des livres sur la culture grecque.
La question finalement de cette pièce est : peut-on se parler vingt ans après de telles épreuves, peut-on pardonner, du moins accepter l’autre dans ce qu’il a vécu, dans ce qu’il a fait, ou pas fait. La culpabilité, la maladresse de Werner, hérisse Françoise. Elle ne pardonne pas, mais elle ne veut plus haïr.
Dans son esprit, c’est Paul son défunt mari qui prend toute la place. Tout son amour est pour lui. Au fil de la conversation, ils se confient tous deux, Werner voudrait continuer la relation, Françoise ne le veut pas.
Une pièce très percutante, qui émeut, touche au plus profond de soi. Les sentiments sont mis à nus. Françoise est d’une grande dignité mais elle souffre encore très profondément de tous ces évènements. Werner dans son désir d’exprimer son repentir, sa culpabilité se montre finalement très maladroit. Il réveille les souvenirs de Françoise. Ce sont deux écorchés vifs qui ont du mal à se reconstruire.
Ce fut vraiment très émouvant à lire, ça prend au cœur et à l’esprit. Les mots touchent, on ressent leur mal être à tous deux. Une a choisi d’agir, l’autre non….
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