Katherine Arden est née à Austin (Texas). Après une année de lycée à Rennes, elle part étudier à Moscou, avant de finir ses études en littérature française et russe au Middlebury College, dans le Vermont. Elle a vécu à Hawaï et à Briançon, avant de revenir s'installer aux États-Unis.
Que voici une belle découverte.
Je ne connais pas grand-chose à la culture et au folklore russe, mais ce roman fantastico/historique me donne grande envie de les découvrir.
L’histoire se passe donc dans la Rus’ médiévale, le christianisme est religion d’état et les vieilles coutumes et anciens rites s’oublient.
Dans le fin fond de la Rus’ du Nord dans les forêts glaciales, se trouvent un domaine seigneurial, dont le boyard Piotr Vladimirovitch est le seigneur.
Sa maisonnée est nombreuse, sa femme Marina vient d’avoir une petite fille mais en meurt. Cette petite Vassia est une enfant pas comme les autres, elle perçoit les esprits protecteurs de la maison et du foyer et communique avec les chevaux. C’est une enfant spéciale, que sa belle-mère Anna, très chrétienne, veut à tout pris faire rentrer dans le rang. Mais la jeune fille en grandissant s’affranchit des convenances et court à tout va dans les forêts attenantes au domaine et fait connaissance des forces de la nature. Le combat du bien et du mal ; les anciennes croyances contre la nouvelle religion.
Ce roman est tout dans l’ambiance oppressante de ce grand froid qui régit cette région. L’équilibre de la nature, des hommes est régit par l’arrivée d’un prêtre trop dévot et trop prétentieux qui va mettre à mal le bien être de la famille et du village.
Vassia réussira-t-elle à surmonter toutes les épreuves qui l’attendent et à quel prix ?
Je viens de passer un excellent moment entre histoire, mythologie et contes russes. L’ambiance familiale de l’époque est bien retranscrite je trouve. Le rôle de la femme est extrêmement codifié et elle ne peut déroger à la bienséance ou aux on-dit. Vassia veut être libre et de ce fait ne rentre pas dans les conventions établies.
L’écriture de Katherine Arden est très agréable, elle entremêle des mots et des prénoms russes qui nous immerge dans cette Rus’ profonde. L’ambiance que provoque la présence du petit peuple pour certains, de démons pour d’autres montre bien la superstition qui régit encore les mentalités de la population, partagée entre ses anciennes croyances et le christianisme. Les descriptions de cette atmosphère glaciale et polaire, la poésie des descriptions de ce grand froid sont envoûtantes.
Premier tome d’une trilogie, je sais ce qu’il me reste à faire.
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