mardi 19 octobre 2021

Ceux du Chambon (Matz)

" Le souvenir du Juste restera pour toujours ".


Été 1939, la famille Weil passe des vacances joyeuses dans le Morvan, au lac des Settons.
" Mais les vacances s'étaient mal terminées. Le 3 septembre, la France et l'Angleterre avaient déclaré la guerre à l'Allemagne. J'avais trois ans : j'étais trop petit pour comprendre ce qu'il se passait vraiment et ce que cela signifiait, pour nous et pour le monde, je ne savais pas qui était Adolf Hitler et ce qu'il voulait faire, mais je voyais bien que mes parents étaient très soucieux... "
Maurice, le père de famille retourne travailler à Lille, tandis que Denise emmène les garçons, Étienne et Philippe au Chambon sur Lignon, où, paraît-il les enfants seront en sécurité... 




Été 1939, dernières vacances insouciantes pour la famille Weil dans le Morvan près du lac de Setton. 

Maurice, Denise les parents, Philippe l’aîné et Étienne le petit de 3 ans se retrouvent pris dans la tourmente comme beaucoup de Juifs de l’époque. La guerre est déclarée le 3 septembre. Maurice blessé de la guerre 14/18 n’est pas appelé sous les drapeaux. Il est directeur d’une succursale de l’entreprise Téprina à Lille. Mais bien vite son statut de juif va faire qu’il sera licencié. 

La famille se retrouvera séparée régulièrement, le père devant trouver du travail. Les aléas de la guerre, les feront résider un peu partout, soit en zone occupée ou en zone libre puis à partir de 1942 sous la férule nazie dans tout le pays. 

Une bande-dessinée qui retrace donc le destin de cette famille. C’est le petit Étienne qui raconte à travers ses yeux d’enfants le ressenti qu’il a eu. Il s’est confié à son ami l’auteur Watz. Celui ci à travers le journal du père et des entretiens qu’il a eu avec Étienne a écrit ce bel album en compagnie de Kanellos Cob (dessins) et Kathrine Avraam (illustrations). 

Les différents chapitres s’échelonnent au fil du temps mais à travers tous les protagonistes : les parents et les enfants. On voit les conditions de vie se dégrader au fil de ces cinq années. 

En 1943 les enfants sont confiés à une institution à Chambon-sur-Lignon dirigée par le pasteur Trocmé qui aidé de différents habitants de la région récupère les enfants juifs en danger d’être raflés. Tout est mis en œuvre pour les mettre à l’abri et leur rendre la vie plus heureuse qu’elle ne le serait autrement. 

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