mercredi 9 novembre 2022

L’école des chagrins (Roger Cavalié)






Dans la France des années 1960, Julien, fils de modestes paysans est nommé pour sa première rentrée scolaire à Cours, village situé près de la ferme familiale. Son existence est rythmée, sur fond de guerre d'Algérie, par ses amours pour Jeannine et pour Jeanne, avec qui il se marie finalement.




Julien Delsol vient de terminer ses études d’instituteur à l’École Normale d’Agen. Il doit effectuer un stage de fin d’études en immersion avant de faire son service militaire. Nous sommes dans les années 1960, la guerre d’Algérie fait rage et l’appréhension bien compréhensible de faire son service en opérations ne l’enchante guère.

Le voici donc affecté par le rectorat dans un petit village du Lot-et-Garonne, Cours, dans une classe unique d’une trentaine d’élèves, tous niveaux confondus. La tâche est ardue pour un jeune débutant, tout est à construire. Heureusement il peut compter sur son ancien instituteur qui l’a incité à poursuivre ses études ainsi qu’un collègue plus ancien qui lui fournit des aides et fiches pédagogiques.

L’auteur nous raconte avec bonheur la vie de Julien. Son enthousiasme à enseigner, son dévouement à ses élèves, ses amours, ses déceptions. Son amour de sa terre et de ses parents, agriculteurs qui se sont sacrifiés pour lui permettre de se diriger vers le métier qu’il désirait.

Julien est bien entouré, le week-end il rejoint son village pour retrouver la ferme familiale et ses parents mais aussi ses copains d’enfance pour une bonne partie de billard au café du coin.

Roger Cavalié nous raconte une époque, une ambiance de ruralité que j’ai bien connue. Et c’est un plaisir. Avec sa plume d’ancien de l’Éducation Nationale il nous raconte les petits bonheurs et les petites querelles d’un village du Sud-Ouest. Le patois du coin est un vrai bonheur. On s’y croirait.

Julien est attachant, ses élèves aussi. L’inspecteur d’académie un peu moins, celui-ci cherche plutôt à mettre des bâtons dans les roues à ceux qui ne filent pas droit.

On sent à la narration le bonheur que peut ressentir Julien à enseigner, à mener ses élèves à la réussite. On y sent aussi un parfum autobiographique. L’auteur nous fait vivre à travers son livre ses expériences sur le terrain. Et c’est fort agréable. Il me reste une chose à faire : lire les deux premiers tomes : Le vieux cartable et Julien l’insoumis

Merci aux Éditions de Borée de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

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