Terre ancienne, tomes 1 et 2 (Gérald Garon)

 

Tome 1 - Terre ancienne

2048. Le premier vaisseau spatial interstellaire construit par l’homme quitte notre planète pour explorer un lointain système solaire. À peine rendu sur place, c’est la catastrophe. Seule une petite navette endommagée par l’explosion peut entreprendre le retour vers la Terre. Elle y parvient, mais les survivants constatent qu’ils sont dans une région inconnue et, surtout, environ 35 000 années avant leur départ de l’espace.
357 pages

Mon premier livre de l’année ne pouvait être qu’un livre rassemblant mes deux préférences littéraires : l’Histoire et la SF.
En l’occurrence plus de l’Histoire préhistorique. C’est une période qui en général ne m’inspire pas trop, le petit plus est la SF qui s’y rajoute.

Une mission interstellaire se passe très mal. Seul un petit groupe d’astronautes réussissent à s’en tirer à bord d’une navette spatiale. Le retour sur terre se fait tant bien que mal. L’atterrissage est plus que catastrophique, ils ne sont plus que neuf hommes et femmes. Mais dans quelle région ont-ils atterri ? Là est la question primordiale.
Après pas mal d’observations de l’environnement et la rencontre avec des humains qui ressemblent plus à des hommes des cavernes, on devine vite qu’ils ont fait un énorme bond dans le passé.
Ils côtoient aussi bien néandertaliens et homo-sapiens : Les anciens et les hommes comme ils se surnomment. Deux langages différents, des mœurs différentes.
Mais aussi la chasse, la pêche, la survie en milieu très hostile pour des hommes et femmes du 21ème siècle.

Ce roman est plus un documentaire sur les pratiques survivalistes d’un groupe d’hommes de notre siècle dans une région hostile et au prise avec les intempéries. Ils découvrent un environnement totalement différent de ce qu’ils ont connu toute leur vie. Ce petit groupe est composé essentiellement de scientifiques, biologiste, anthropologue, médecin mais aussi de trois militaires aguerris au combat.

Ce qui m’a le plus intéressée est leur rencontre avec l’homme préhistorique. L’interaction sociale qui s’en suit ainsi que les conflits qui ne manquent pas de surgir.

Par contre j’ai trouvé une narration froide, sans âme. C’est plus un roman pour adeptes des modes de survie et des bricoleurs qui ont besoin d’outils pratiques, de radeaux, de campement. L’aspect préhistorique vient surtout de leur rencontre avec les autochtones.

Je ne peux néanmoins rester sur cet à priori, et je commence le tome 2 : La dernière glaciation.

Terre ancienne T2 La dernière glaciation

La dernière glaciation est la conclusion de l’aventure débutée 18 ans plus tôt avec la chute sur Terre d’une navette spatiale ayant à son bord quelques cosmonautes. Ils ont reculé dans le temps d’environ 35 000 ans et se retrouvent prisonniers d’une époque lointaine où Néandertaliens et Homo Sapiens occupent le territoire qui deviendra l’Europe. Ils doivent louvoyer entre les conflits de clans tout en essayant de survivre.
Un jour, leurs voisins et amis de la grotte de l’Ours sont attaqués par des pillards. Quatre jeunes filles sont capturées et les kidnappeurs fuient vers le nord où est situé leur village. Demandés en renfort par leurs alliés, David et ses amis forment un commando pour poursuivre les assaillants et, si possible, ramener les prisonnières.
Cette expédition les amènera dans le nord de l’Europe de l’Est où les signes avant-coureurs de la dernière glaciation de notre planète commencent à poindre. Le glacier, déjà présent sur la Baltique, descend lentement vers le sud, créant à son approche un paysage de toundra et des hivers arctiques.
Le commando réussira-t-il à accomplir sa mission? Tous pourront-ils revenir? Quelles seront les conséquences de cette équipée? Qu’adviendra-t-il des descendants des cosmonautes?

Et voilà, tome 2 englouti. Je l’ai trouvé plus abouti, plus intéressant de part les relations créées entre nos hommes modernes et les hommes préhistoriques.

Suite à un enlèvement de jeunes filles d’un clan ami par un clan venant des régions baltiques, le petit groupe d’anciens astronautes complété par de jeunes hommes homo-sapiens et néandertaliens parte à la poursuite des kidnappeurs. Les clans sont faibles s’ils perdent leurs membres femmes ou hommes, leur survie n’est régis que par le nombre et les enlèvements sont courant, surtout de jeunes femmes emmenées comme esclaves. Le cannibalisme est aussi chose courante en cette époque.

Voici donc nos amis partis vers l’Europe du Nord, la dernière glaciation préhistorique commence et les glaciers descendent de plus en plus bas vers les terres du sud. Les climats, les paysages changent, les températures deviennent vite extrême. Le combat entre l’homme et l’animal pour la nourriture est primordial. L’homme tue la bête pour sa survie alimentaire mais aussi pour tout ce que l’animal peut apporter, peau, fourrure, graisse. Le détail est vraiment bien décrit dans ce récit.

Les autochtones sont émerveillés devant les prouesses aussi bien physiques que mentales de ces étrangers, qui ont la force du combat, de la chasse, de la stratégie guerrière.

J’ai bien aimé ce tome 2, beaucoup plus que le premier. On s’attache aux différents clans du Loup, de l’Ours, du Cheval qui est encore sauvage à l’époque et non domestiqué. L’époque est rude on s’en doute et la loi de la survie est primordiale.
On se retrouve totalement immergé aux temps préhistoriques. Le savoir des étrangers est bienvenue dans les clans qu’ils côtoient.
Le petit côté science-fiction, voyage dans le temps est abordé en début et fin du roman et c’est très bien.

L’auteur au final, nous introduit à cette époque pour nous décrire les connaissances actuelles sur la préhistoire, les modes de vie, l’assimilation progressive de Néandertal par Homo-sapiens, mais aussi la chasse, le fonctionnement des clans, la répartition des tâches quotidiennes qui tend essentiellement à la nourriture et à la chasse. Lecture fort intéressante et détaillée.