La Terre, d’ici trois mille ans.Si le monde est dépeuplé, les ultimes représentants de l’humanité, immortels, vivent dans l’oisiveté, partageant leur quotidien entre visites de cités légendaires recréées de toutes pièces et fêtes fastueuses débridées. Un monde aux mœurs étranges et libres que découvre Charles Phillips, natif du New York de 1984, projeté dans ce futur radicalement autre pour des raisons qui lui échappent. Il y rencontre Gioia, sa guide, et bientôt sa compagne, avec qui il navigue d’Alexandrie à Xi’an en passant par Asgard. Vive et magnifique Gioia, qui tait le plus terrible des secrets dans cette société hédoniste où, pour tromper les errances d’une vie sans fin, on rebâtit les civilisations, passées comme mythiques, avant de les faire retourner au néant. Or, Charles, lui, l’enfant du Xxème siècle, n’a rien oublié de ce que signifie la fin…
Voile vers Byzance, finaliste des prix Hugo et Locus 1986, est lauréat du prix Nebula 1985
Le roman débute à Alexandrie, 50 siècles dans le futur, quel futur, quelle référence, après J.-C. ? nous ne le saurons pas. Le héros Charles Philipps est un homme de notre 20ème siècle. Il ne connaît pas son vrai passé, ni comment il est arrivé en ce monde futuriste, déroutant pour lui. Malgré cela il se lie à Gioia, une citoyenne de ce monde. Ce monde composé exclusivement de cinq grandes villes antiques qui au début du récit sont Xi’an, Alexandrie, New Chicago, Tombouctou et Asgard – cette dernière devant bientôt être remplacée par Mohenjo-Daro. Ils sont entourés de « temporaires » sortes de figurants/serviteurs des citoyens qui eux sont peu nombreux.
L’auteur nous décrit avec délectation Alexandrie, on y retrouve le fameux phare qui en son temps fut une des sept merveilles du monde, ainsi que la grande bibliothèque d’Alexandrie. Il en ira de même avec toutes les villes visitées par nos héros.
On les suit dans leurs pérégrinations mais aussi dans le questionnement de Philipps de sa présence en ce temps et lieux. Il est considéré par les citoyens comme un « Visiteur », une curiosité.
Je ne vous en dirai pas plus. Le questionnement est aussi pour nous lecteur. Que va nous dévoiler l’auteur ?
Lire du Robert Silverberg est toujours un plaisir, ses descriptions sont dynamiques et nous immergent dans un monde coloré. L’action, la réflexion sur notre humanité, notre devenir et la mort est omniprésente.
Le lire est aussi une ouverture à découvrir sur internet les différentes villes décrites et leur évolution dans le monde antique. Il est toujours aussi fascinant de partir à la recherche de l’information des lieux décrits.
Courte lecture faite en compagnie de mes chers amis babeliautes Fifrildi, Nadou et BazaR, nos échanges furent toujours aussi agréables. Merci à vous.


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